RD CONGO : la citoyenneté congolaise n´est pas la nationalité d´origine. Retenez qu´en vous comportant en inciviques et en rebelles, elle pourrait bien vous être retirée…

RD CONGO : la citoyenneté congolaise n´est pas la nationalité d´origine. Retenez qu´en vous comportant en inciviques et en rebelles, elle pourrait bien vous être retirée…
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En effet, la question portant sur la citoyenneté et la nationalité a toujours été une notion assez complexe et quelque peu difficile pour le commun des mortels congolais d´en cerner tous les contours. Et ceci, à cause du fait que nombreux sont ceux de nos compatriotes qui pensent que les deux concepts sont identiques, et qu´en parler de façon distincte l´une de l´autre, ressemblerait comme qui dirait à discuter le sexe des anges. Car, pour le grand public congolais, c’est du pareil au même. Autrement dit : citoyenneté égale nationalité. Pourtant, il n´en est pas tout à fait le cas. Il y a bien une nuance à faire entre les deux concepts.

Toutefois, cette confusion peut se comprendre, compte tenu du fait que ces deux concepts constitutionnels sont très étroitement liés l´un à l´autre. En conséquence, il n´est donc pas évident à quiconque le veut, d´en connaître les nuances et de pouvoir faire avec précision la part de choses entre d´un côté la citoyenneté, et de l´autre, la nationalité d´origine. C´est-à-dire, de savoir où passent exactement les limites entre ces deux concepts de l´appartenance d´un individu à un pays donné, ou plutôt dans le cas d´espèce, à la RD Congo.

D´où, le bien-fondé qu´il y a pour le politique, le juriste, le législateur ou l´administrateur d´éclairer la lanterne de l´opinion publique nationale à ce propos, en vue de dissiper les nuages qui entourent ces deux concepts, et ainsi de tirer une bonne fois pour toutes les choses au clair.

À ce propos, il faudra au passage souligner qu´après la chute du régime du Maréchal MOBUTU Sese Seko en mai 1997, la question liée à la « Congolité », pour ainsi désigner ces deux concepts intimement associés que sont la citoyenneté et la nationalité, semble être devenue pour un certain nombre de gens qui, pour des raisons évidentes que l´on peut comprendre, un sujet sensible sinon tabou à aborder. Et ce, simplement parce qu´ils s´y sentent directement concernés, et le plus souvent, à cause de leurs origines soit étrangères, soit douteuses voire inconnues. Des gens sortis de nulle part, métamorphosés du jour au lendemain et sans aucune procédure légale en Congolais, au point d´occuper des postes de responsabilité dans l´appareil et au sommet de l´État (2001-2018).

En effet, citoyenneté et nationalité sont deux notions à caractère hautement juridiques, mais qui toutefois, comportent bien d´autres aspects tant politiques, sociologiques que culturels, voire religieux. Mais le plus souvent, chaque pays en donne sa propre interprétation, son propre contenu selon sa législation et ses réalités socio-anthropologiques et historiques, ses spécificités sociétales, qui ne sont forcément pas celles des autres pays.

D´où, la difficulté pour les différents pays que compte de notre planète, ainsi que pour les différentes catégories socio-professionnelles, d´en avoir une approche et conception communes, qui seraient par conséquent identiques et unanimement acceptées par tout le monde. En cette matière, rassurez-vous que le juriste aura certes une interprétation qui diffèrera de celle du politique.   

Ceci étant, il n´est donc pas incommode, mais plutôt légitime et opportun pour nous Congolais d´en parler. D´un côté, aux approches d´hypothétiques élections générales censées se tenir en décembre de cette année 2023, afin de pouvoir notamment savoir : Qui est Congolais ? Qui a le droit de vote ? Qui est éligible ?

Et de l´autre, à l´idée que la RD Congo est la proie d´une énième guerre d´agression de la part de l´armée régulière rwandaise (Rwandan Defense Forces) qui, une fois la frontière commune avec le Congo franchie, prend une autre dénomination, à savoir : le M23. Organisation criminelle et terroriste, et qui n´est autre qu´un détachement du RDF déployé dans le Nord-Kivu pour guerroyer.

Sans en oublier de rappeler que voici près de trois décennies que ces guerres d´invasion et de prédation sont imposées de manière récurrente à notre pays par les deux principaux États voyous de la région des Grands Lacs africains que sont le Rwanda et l´Ouganda. Et ceci, a pour conséquence directe : des populations déplacées et la présence des plusieurs armées étrangères sur le sol congolais.

Et chacune de ces armées est venue avec une mission bien précise. Soit en armée assaillante et prédatrice, drainant avec elle des populations rwandaises usurpatrices de terres abandonnées par les autochtones fuyant la guerre ; soit en prétendue armée de maintien de la paix, opérant sous l´égide des Nations unies, à savoir la MONUSCO, dont les troupes font par ailleurs des enfants ça et là depuis l´an 2000. Et aujourd´hui, les troupes de l´East African Community (EAC) sont venues s´y ajouter. Mais au-delà de tout ça, la paix pour nos populations meurtries du Nord et du Sud Kivu ainsi de l´Ituri, n´est restée qu´un vœu pieux.

Que peut-on donc dire de ces deux concepts : nationalité et citoyenneté ?

En patriote et en communicateur politique, nous allons donc ici essayer d´apporter un bref éclairage sur le concept de nationalité et celui de citoyenneté, dans une optique limitée au contexte du Congo, sans pour autant prétendre en detenir la parfaite maîtrise, étant donné son caractère hautement juridico-politique.

Ainsi donc, très modestement nous expliquerons succinctement ces deux concepts de façon générale, mais en donnant un coup de projecteur sur la situation de la crise identitaire prévalant depuis 1996 en RD Congo de la manière ci-après :

Qu´est-ce que la nationalité ?

Tel que l´on peut tout de suite le constater, ce concept qui contient le mot nation, est né au Moyen Âge en Europe. Il implique avant tout l´idée d´une nation dans son sens intégral. En d´autres termes, dans notamment ses aspects :

  • Sociologiques : c´est-à-dire ses tribus et ses ethnies (autochtones) qui la compose ;
  • Juridiques : c´est-à-dire les limites de son espace vital,  sa souveraineté, sa constitution, ses lois, ses us et coutumes qui la régissent ;
  • Politiques : son organisation politique et institutionnelle (partis politiques, mouvement citoyens, etc) qui la structure ;
  • Religieux : ses croyances et religions ancestrales fondamentales, ainsi que les confessions religieuses venues d´ailleurs sur lesquelles est fondée sa foi ;

Et ceci, dans le cadre d´un territoire donné, où l´on trouve des groupements de personnes ayant des (une) origines communes (Bantous, Pygmées, Soudanais, Nilothiques), autrement dit : nos 450 tribus que compte notre chère RD Congo.

Avec pour caractérisques de base le partage en commun notamment : d´une unité géographique (nos 26 provinces actuelles) ; d´une culture plurielle (nos arts et notre musique, la rumba congolaise, à savoir patrimoine immatériel universel de l´ONU) ; d´un patrimoine linguistique (nos dialectes et quatre langues natonales : lingala, kikongo, tshiluba, swahili) ; d´une histoire commune (nos héros nationaux : Mini a Lukeni, Nzinga a Nkuvu, Ilunga Mbidi, Kalala Ilunga, Tshibindi Ilunga, Mwant Yav Nayej, Mwepu Mputu Kasongo-Lunda, Yaya Kimpa Vita, Ngongo Luteta, M´siri, Mfumu Kimbangu, Lumumba, Kasa-Vubu) ; et d´une économie au sein de cette entité, où des mélanges se sont operés entre nos populations avec différentes spécificités traditionnelles et culturelles, pour créer une certaine homogénéité et une identité nationale.

Ainsi, tous ces aspects aussi bien sociologiques, culturels, juridiques que politiques mis en ensemble, forment la Nation congolaise ou l´État-nation congolais, qui constitue en soi un contrat social qui, à son tour, est égal au vouloir vivre ensemble (RDC Eloko ya Makasi). Par conséquent, il importe de graver en lettres de feu que le Congo est un État-nation, et non pas « État plurinational », comme les étrangers que nous avons reçus avec le coeur, abusant de notre hospitalité tentent de le transformer. Notamment, à travers l´Article 10, alinéa 3 de la Constitution « congolaise » promulguée en 2006, qui est pas plus pas moins une espèce de « Charte » qui consacre légalement l´occupation de la RD Congo.

Donc, la nationalité d´origine que l´on acquiert automatiquement avec la naissance de par ses parents, est intrinsèquement liée aux aspects susmentionnés. On n´en fait donc pas la demande. En termes clairs, nous ne sollicitons auprès de qui que ce soit nos appartenances à nos tribus ou ethnies respectives qui forment la Nation congolaise. Lesquelles tribus constituent par excellence, le soubassement et la source d´où nous puisons notre nationalité congolaise d´origine que personne, ni qu´aucune autorité aussi puissante soit-elle ne pourrait nous l´enlever. La nationalité congolaise d´origine est ad vitam aeternam (pour toujours), seule la mort nous l´enlever. 

Qu´est-ce que la citoyenneté ?

Contrairement la nationalité, le concept philosophique du mot citoyen est né dans les cités de la Grèce antique qui fonctionnaient comme des États indépendants et souverains à part entière du temps de Périclès, qui fut le père de la démocratie athénienne et un des principaux stratèges qui attribuaient la citoyenneté. Ainsi, la citoyenneté implique la notion ou l´appartenance à la cité ou l´État. Car, tout le monde n´était pas citoyen(ne) bien qu´étant Grec (nationalité d´origine). Un citoyen est d´abord celui qui a des devoirs enversla cité, avant d´y avoir des droits. Pour pouvoir accéder à ce statut, il fallait d´abord remplir des devoirs auxquels on était soumis, et ce n´est qu´ensuite que la cité d´Athène ou de Sparte pouvait vous accorder des droits et l´accès au corps civique en devenant citoyen.

Plus tard, après la Rome antique à une époque plus proche de nos jours, le concept de citoyenneté a resurgi dans la dynamique du mouvement de Lumière qui renversa la monarchie en France, avec la Déclaration universelle des droits de l´Homme et du Citoyen  du 14 juillet 1789, la fameuse Révolution française. Avant cette date-là, les Français de l´époque n´étaient autres que de simples sujets de leurs rois successifs, lesquels avaient le droit de vie et de mort sur eux.

Ainsi, une fois devenu citoyen, ce statut est assorti de devoirs vis-à-vis de l´État, lequel vous accorde des droits que sont notamment : le droit de vote ou d´éligibilité ; vous concède de devenir acteur dans l´exercice de sa souveraineté en tant qu´État ou puissance publique, etc. Il revient donc à l´État d´accorder la citoyenneté à des nationaux ou à des étrangers selon les conditions et les critères par lui définis. Mais aussi, il lui appartient de la retirer s´il estime que vous constituez une menace à sa sécurité ou sureté, à sa paix, à sa stabilité, à son bon fonctionnement, ou à cause de vos actes contraires à ses intérêts.

L´État pourrait donc si nécessaire, vous retirer tous les droits et devoirs qu´il vous a lui-même accordés. Et ce, parce que la citoyenneté est en réalité sa fabrication. Par contre, il ne pourrait vous ôter votre nationalité congolaise d´origine qui est étroitement rattachée à votre appartenance à votre tribu et votre terre ancestrale d´origine qui ne relèvent ni de sa fabrication, ni d´une quelconque faveur de sa part.  

À ce propos, vous vous souviendrez qu´il fut très fréquent du temps de l´Union soviétique (l´ex-URSS), pour certains individus opposants au régime communiste de l´époque, de se voir retirer la citoyenneté soviétique, et d´être ensuite envoyés en «exil interne» dans le Goulag en Sibérie. Néanmoins, ils conservaient leurs nationalités d´origine en continuant d´être Russes, Ukrainiens, Georgiens, etc.

Car, ce n´est pas l´État congolais qui est né largement après l´existence de nos sociétés traditionnelles (empires, royaumes et chefferies) qui a fait de vous : un Mongo, un Mukongo, un Muluba, un Mushi, un Ngbaka, un Muyaka, un Lunda, un Topoké, un Tomba, un Mubowa, un Mutembo, un Muyanzi, un Tetela, un Mumbala, un Mushilele, un Musuku, un Azande, un Hema, un Basoko, un Budja, un Kuba, un Havu, un Ndengese, un Lokele, un Ngbandi, ou que sais-je encore, etc.

Ceci étant, sachez désormais chers compatriotes congolais, en particulier vous êtes de la diaspora que, ce qui vous a été octroyé par l´autorité compétente de votre pays d´accueil n´est qu´une citoyenneté (citizenship, medborgarskap, ciudadanía, Staatsbürgerschaft), entre autres : britannique, américaine, belge, francaise, suédoise, norvégienne, sud-africaine, angolaise, allemande, espagnole, et non pas la nationalité d´origine de ces quelques pays auxquels l´on se réfère.

Car, cela n´a bien évidemment pas fait de vous ethniquement parlant : un Anglais ou un Écossais, ni un Californien, ni un Flamand ou un Wallon, ni un Alsacien, un Basque, ni moins un Zulu, un Bavarois, un Mumbungu d´Angola. En conséquence, la citoyenneté vous octroyée pourrait bien vous être retirée si vous ne vous conformez pas au respect des lois de vos pays d´accueil, sans pour autant que vous crier à une prétendue discrimination à cause de votre faciès ou une quelconque haine gratuite de la part de vos hôtes à votre endroit. N´est-ce pas ?

Aux concitoyens Banyarwanda alias « Banyamulenge/Tutsi congolais », sachez que votre citoyenneté acquise par les armes peut bien vous être retirée par la loi. 

En effet, rassurez-vous chers concitoyens que mon propos à votre attention n´est ni un requisitoire, ni une menace, ni fait dans une quelconque intention de vouloir stigmatiser de façon indiscriminée toute votre communauté. Loin s´en faut ! Je tiens simplement en tant que citoyen congolais comme vous, à jouir de mes libertés de pensée, de conscience, d´opinion et d´expression contre le comportement anti-républicain et de haute trahison de certains d´entre vous.

Ainsi, je pense qu´entre concitoyens congolais, nous devons savoir supporter de nous regarder dans les yeux et de nous dire mutuellement certaines vérités, et ce, dans l´intérêt commun et supérieur de notre peuple auquel vous êtes supposés vous aussi appartenir. J´espère qu´on est d´accord sur ce point.

Pour ce faire, l´honnêteté intellectuelle doit vous imposer le devoir de reconnaître que beaucoup d´entre vous ont, depuis octobre 1996, délibérément fait le choix de trahir le Congo, votre « seconde patrie » qui vous a accueillis et qui vous a tout donné, en se laissant intrumentaliser comme des « Chevaux de Troie » par le régime sanguino-génocidaire de Paul KAGAME. Lequel impose ainsi à la république de récurrentes guerres d´agression, de prédation et de conquête de terres de tribus autochtones auxquelles vous prenez activement part à ses côtés.

Les hostilités incessantes dans le territoire de Minembwe, soit dit en passant, en sont la plus éloquente expression, corroborant ainsi la justesse de mon propos qui est loin d´être une allégation gratuite contre certains inciviques dans vos rangs.

Bref, en vingt-sept ans (27 ans), notre pays qui a été déstabilisé, pillé, humilié par les bons soins de l´armée assaillante rwandaise et ses soutiens extérieurs, grâce à la complicité et à la participation actives de vos leaders politiques et de certains des vôtres, continue d´être le théâtre de toutes sortes de violences dépassant entendement humain. Lesquelles violences ont endeuillé des centaines de milliers de familles congolaises qui ne vous ont rien fait, sinon que d´avoir simplement commis le péché de vous accueillir comme réfugiés ou immigrés, au gré de différentes vagues successives échelonnées sur de plusieurs décennies de l´Histoire trouble de votre pays d´origine le Rwanda. Et ceci, au nom du principe de bon voisinage et de solidarité africaine, qui du reste, est l´une des vertus cardinales qui caractérisent tous les peuples de notre continent.

Comme je l´ai dit plus haut dans le précédent sous-titre, vous qui révendiquez haut et fort votre citoyenneté congolaise en rémuant ciel et terre, sachez que le concept de citoyen implique d´abord et avant toute chose : des devoirs et la loyauté envers l´État, et non pas des « droits ». Et dans un État que l´on respecte, lorsqu´on s´estime être victime d´injustices supposées ou averées, le bon et loyal citoyen envers l´État se tourne vers la justice. Car il existe des cours et tribunaux établis par cet État pour juger et rétablir des personnes lésées dans leurs droits. C´est bien là l´unique voie indiquée pour pouvoir gain de cause.

On ne prend donc pas les armes de guerre, en se mettant du côté de l´armée de votre pays d´origine, pour combattre le même État qui vous accordé votre citoyenneté, et de massacrer ainsi l´échelle d´un génocide vos concitoyens autochtones qui vous ont fait bénéficier depuis des générations de leur hospitalité et de leurs largesses. Cette forme d´ingratitude manque franchement de nom.

Fallait-il ainsi vous faire un rappel historique de l´acquisition de votre citoyenneté congolaise depuis sa génèse ?

En 1966, un an après la prise de pouvoir par un coup d´État militaire sans effusion de sang de l´ancien et feu président MOBUTU Sese Seko un certain 24 novembre 1965, un ancien réfugié rwandais originaire de la région Cyagungu, étudiant et président de l´association des étudiants rwandais de l´université de Louvanium (l´actuelle Université de Kinshasa) du nom de Barthélemy BISENGIMANA Rwema, s´est vu nommer au poste de Directeur de cabinet du président de la République qu´il gardera jusqu´en 1977, avant d´être démis de ses fonctions à la suite d’allégations de pots-de-vin d’une usine textile à Kisangani.

Un poste à valeur de Premier ministre, étant donné que ce poste fut quelques temps plus tôt supprimé de l´organigramme de l´État, après avoir été brievèment occupé par le colonel/général MULAMBA Nyuni Léonard, un des treize (13) Compagnons de la Révolution (du coup d´État), selon la terminologie de l´époque, avant que le Premier commissaire d´État MPINGA KASENDA ne vienne à nouveau l´occuper de juillet 1977 à mars 19792.

Barthélemy BISENGIMANA Rwema, ambitieux, rusé, et fort de la confiance totale et quasi-aveugle au point de friser la naïveté dont il bénéficiait de la part du Président MOBUTU, s´employa à manigancer dans le dos de celui-ci, l´élaboration d´une Ordonnance-Loi numéro 71-020 du 28 mars 1971, signé par ce dernier comme un simple faire-valoir, accordant collectivement la citoyenneté zaïroise (congolaise) à ses compatriotes réfugiés et immigrés banyarwanda, c´est-à-dire ressortissants du Rwanda-Urundi. Et ceci, à l´insu des parlementaires (commissaires du peuple équivalents aux députés actuels), partis en congé parlementaire. Il crut ainsi avoir réussi son hold-up identitaire. Mais c´était sans compter sur la détermination de ceux-ci à faire échec à cette vaste forfaiture.

Les parlementaires (commissaires du peuple) réagiront à cette vaste escroquerie et usurpation d´identité zaïroise (congolaise) à grande échelle avec la Loi numéro 72-002 du 5 janvier 1972, pour dénoncer cette fameuse Ordonnance-Loi de Bisengimana/Mobutu et la déclarer ainsi nulle et non avenue, en confirmant plutôt les dispositions de la Constitution du Luluabourg promulguée le 1 août 1964 qui, en son Article 6 stipule ce qui suit quant à savoir qui sont Congolais :

Ceux dont les ancêtres appartiennent à une tribu ou une partie des tribus établies sur le territoire national congolais avant le 18 octobre 1908.  

On est donc Congolais de souche et non individuellement. Et il y est dit une «partie des tribus» à cause du fait des tribus partagées entre différents pays par les puissances coloniales occidentales. S´il y avait eu des individus du royaume du Rwanda qui se trouvaient sur le sol congolais à cette date-là, c´étaient donc des fuyards des exactions de leurs rois barbares dont Kigeli IV Rwabuguri, qui est considéré comme le plus grand roi du Rwanda. Expansionniste, il fut vaincu et tué dans sa fuite vers son royaume par des guerriers Bashi, après avoir tenté de s´emparer des terres congolaises de la chefferie des Bashi en 1895. Soit dit en passant que : c´est bien là le sort commun que le destin du Congo a d´office réservé à tout autre dirigeant rwandais qui emprunterait cette voie de la folie.

Car ces gens-là n´étaient que des résidants étrangers, ressortissants du royaume du Rwanda créé au moins deux cents (200) ans avant la création de l´État indépendant du Congo le 1 juillet 1885 à Berlin, devenu plus tard la RD Congo le 30 juin 1960. Néanmoins, ils pouvaient devenir Congolais en se mariant à un(e) Congolais(e) de souche. C´est-à-dire de père et de mère. Donc, il ne suffit pas d´être petit-fils ou arrière petit-fils de quelqu´un ayant vécu au Congo à ces époques reculées pour se décréter Congolais. Le temps écoulé n´y change rien.

La Loi parlementaire numéro 72-002 du 5 janvier 1972 n´ayant pas été suivie d´effet contre les concernés, les commissaires du peuple (députés) reviendront à la charge neuf (9) ans plus tard pour exiger sans autre forme de procès son exécution. C´est ainsi que le 29 juin 1981, le Président MOBUTU Sese Seko reconnaîtra son erreur et la Loi parlementaire numéro 81-002 contre-signée par lui, sera adoptée à l´unanimité et corrigera cette superchérie, en retirant aux Banyarwanda cette citoyenneté zaïroise/congolaise frauduleusement et collectivement acquise. Et cela, pour entre autres les raisons ci-dessous :

Pourquoi cette fameuse Ordonnance-loi numéro 71-020 du 28 mars 1971 de Bisengimana/Mobutu n´avait-elle concerné que les Rwandais et les Burundais, réfugiés de 1959, 1962, 1972 et non pas les autres communautés notamment angolaise plus nombreuse – qui était au Congo depuis beaucoup plus longtemps que les Rwandais et les Burundais – ou la communauté soudanaise, et celles de nos neuf (9) voisins limitrophes présentes sur le sol congolais ?

Enfin, le 19 avril 2002 à Sun City en Afrique du Sud, la RD Congo militairement occupée après une longue et meurtrière guerre d´agression du Rwanda et de l´Ouganda lancée le 2 août 1998 à laquelle vous (Banyarwanda) avez activement participé à leurs côtés contre la Nation congolaise, un Accord dit de Sun City avait été signé entre certaines parties congolaises et des représentants de l´Occupation rwandaise, à l’issue d´un soi-disant « dialogue inter-congolais », qui vous octroya de nouveau la citoyenneté congolaise de façon collective. Ce qui est d´ailleurs contraire à l´esprit et à la lettre de la loi sur la nationalité, qui voudrait plutôt que sa demande se fasse individuellement. Encore là une autre forfaiture.

Bref, un fait insolite et sans précédent dans l´Histoire de notre pays où, aucune autre tribu à part votre communauté, n´a jamais éprouvé le besoin de faire la guerre à l´État pour se faire octroyer la citoyenneté congolaise en terre étrangère, par biais d´un « soi-disant accord ». C´est fut là la conséquence du fait que la RD Congo était en position de faiblesse. Chose que notre peuple ne permettra plus jamais de se réproduire à l´avenir, quel qu´en soit le prix. Gravez-le en lettres de feu dans votre mémoire collective. Les Congolais ne se laiseront plus jamais intimider, ni dicter leur conduite par qui que ce soit pour accepter l´inacceptable.

Et pour couronner le tout, une prétendue Constitution de belligérance, véritable Charte de l´occupation du Congo élaborée à Liège en Belgique par des constitutionnalistes belges, avec l´implication active et complice du professeur de droit pro-rwandais d´origine rwando-congolaise, à savoir Bob KABAMBA, lui fut imposée jusqu´à ce jour. C´est en partie, l´une des causes de l´instabilité actuelle.  

Qu´en est-il alors la loyauté des Banyarwanda vis-à-vis de l´État et des autres tribus congolaises qui vous ont tout donné ?

Malheur est de constater qu´au-delà de la citoyenneté vous accordée par l´État congolais, votre communauté des Banyarwanda se comporte(nt) au Congo comme en terre conquise où, l´écrasante majorité d´entre vous sont convaincus de n´avoir que des « droits », pour lesquels ils passent les plus clairs de leur temps à révendiquer par la violence. Alors qu´à l´opposé, plutôt que de donner le meilleur d´eux-mêmes, ils ne peuvent montrer à personne le moindre devoir qu´ils pensent avoir à remplir envers la Nation congolaise, si ce n´est que d´aller comploter contre la République et lui imposer de guerre d´extermination. Nous en citerons les plus récents exemples à titre illustratif, sans toutefois qu´ils ne soient exhaustifs :

  1. Le récent massacre de plus de 171 victimes civiles congolaises dans les localités de Kishishe et de Bambo dans le Nord-Kivu, perpétré du 29 novembre au 1 décembre 2022 par des extrémistes banyarwanda du M23/Rwandan Defense Forces. Organisation criminelle et terroriste d´émanation rwandaise et constituée essentiellement des vôtres (Banyarwanda), en est là aussi une parfaite illustration étayant ce que nous avançons. En définitive, il y a lieu de se demander qui tue qui ? En prétendre le contraire, serait le monde à l´envers et releverait de la pure projection sur autrui.
  1. En début janvier 2023, la police américaine, la fameuse Federal Bureau of Investigation (FBI), révèle à la face du monde que deux des principaux leaders de votre communauté des Banyarwanda, à savoir RUBERWA Azarias (ancien ministre et ancien vice-président de la RD Congo) et NYARUGABO Moïse (député national élu de Kinshasa), collectent depuis des lustres des fonds auprès des Banyarwanda des USA, pour pouvoir alimenter des groupes armés dont ils sont tous deux les chefs, notamment le GUMINO/Twigwaneho, qui sevissent dans le territoire de Minembwe, contre les populations civiles de tribus Banyindu et Babembe depuis 2019.
  1. En janvier dernier (2023), un certain colonel mwanyarwanda répondant au nom de « BAHATI » et dont le frère aîné continue d´être général dans les FARDC, est passé rejoindre le groupe terroriste M23/RDF de Paul KAGAME pour retourner ses armes contre ses compagnons des FARDC, outil de défense de l´État congolais. Lequel État lui octroya sa citoyenneté et l´intégra dans les rangs des forces de sécurité. D´autres cas similaires d´officiers dont un certain major SERUGABA au Masisi, pour ne pas parler des centaines de soldats de rang transfuges, se sont réproduits en milieu et en fin du mois de mars 2023. Des vidéos montrant des soldats banyarwanda déserteurs appelant leurs frères d´ethnie de se joindre à eux au sein du groupe terroriste M23/RDF, ont largement circulé sur la Toile.
  1. Un certain bishop du nom de RUGINA, vivant entre la région de Bunagana, le Rwanda et l´Ouganda, aurait fait former au nord du Rwanda, environ 700 terroristes rwandais/banyarwanda entre octobre et décembre 2022. Lesquels ont été aussitôt achéminés dans un camp de fortune en Ouganda, d´où ils infiltrent par petites vagues de terroristes la RD Congo par Bunagana, afin d´y renforcer leurs frères du M23/RDF contre les FARDC et consolider ainsi leur occupation de ce territoire.

Et d´après des révélations faites en mars dernier par l´ancien ministre de l´Information MENDE OMALANGA Lambert, ceci est fait en prévison d´un référendum populaire que Paul KAGAME envisage d´organiser au Rwanda, en faveur d´une prochaine « annexion » de tous les territoires sous le contrôle des terroristes du M23/RDF le long de la frontière de Bunagana.

  1. À la mi-janvier 2023, une réunion s´est tenue entre trois factions armées des Banyarwanda, réunissant entre autres le fameux bishop RUGINA, Michel RUKUNDA alias MAKANIKA (colonel transfuge des FARDC), planifiant de lancer depuis Kalehe un assaut sur Kavumu, où se trouve installée la base des FARDC dans le Sud-Kivu, dans le but de faire jonction avec d´autres terroristes venant de l´Ouganda.
  1. Le 27 février dernier (2023), dans la concession de la société d´exploitation minière SMB basée dans la cité minière de Rubaya et appartenant au député national élu de Masisi, MWAGACHUCHU Édouard, les forces auto-défense Mai-Mai à l´issue d´un assaut pour y déloger les terroristes banyarwanda du M23/RDF qui s´en étaient emparée, y feront l´effroyable découverte d´une importante cache d´armes truffée du matériel de guerre et munitions de tous calibres confondus. Bref, véritable arsénal de guerre servant à alimenter des conflits armés et des tueries sans fin, dont dans la province martyre du Nord-Kivu est la proie depuis 1996.

Ce magnat du coltan de sang et impitoyable pourvoyeur d´armes de guerre mwanyarwanda est désormais entre les mains de la justice militaire congolaise qui décidera de son sort, pour cause de détention illicite d´armes de guerre et implication à une organisation criminelle et terroriste.

  1. À la mi-février 2023, au cours d´une sortie médiatique inattendue, un certain « DUNIA », membre de la communauté des Banyarwanda et du parti politique MLC, et ancien député nationale de la législature 2006 – 2011, fit des déclarations tant mensongères que menaçantes selon lesquelles : « les Banyarwanda (Tutsis) seraient victimes de discrimination, et qu´ils réclameraient la rétrocession de leur terre de Goma ». Et pour rappel : pendant que ce même bonhomme fut député national congolais siégeant au Palais du peuple à Kinshasa, il se fit arrêter, juger et condamner à un an de prison ferme au Rwanda, au motif de n´avoir pas honoré le remboursement d´un crédit qu´il avait contracté auprès d´une banque commerciale rwandaise.

C´est ainsi donc, qu´une délégation parlementaire de quelques députés congolais fit le déplacement de Kigali pour aller réclamer sa libération en faisant valoir l´immunité parlementaire le couvrant. Mais quelle ne fut pas la surprise de ces élus congolais, lorsque les juges rwandais opposèrent catégoriquement une fin de non-recevoir à leur requête ! En leur disant sans sourciller : « Désolé honorables députés, ce monsieur est un Rwandais et nous ne le relâcheront pas avant qu´il ait purgé toute sa peine ».      

Le comble de l´ironie est qu´effectivement, lorsque monsieur « DUNIA » avait fini de purger intégralement la peine lui infligée, il regagna tout bonnement son poste de député à l´Assemblée nationale congolaise à Kinshasa, sans être inquieté par qui que ce soit jusqu´à la fin de son mandat. Voyez-vous ! De telles choses dit donc ! Quel autre peuple les accepterait ? De grâce, pas les Rwandais. Ceci ne se passe nulle part au monde qu´en RD Congo…

  1. Le plus surprenant est qu´il en est de même, voire pour ceux qui se veulent « serviteurs de Dieu ». Quel ne fut pas le choc des Congolais ! En découvrant un élément-vidéo ayant très largement circulé sur la Toile (les réseaux sociaux) en milieu du mois février dernier (2023), où l´on y voyait un pasteur de la communauté des Banyarwanda en pleine prêche dans son église, en train d´exposer à ses fidèles à qui il demandait de rester patients, leur projet à long terme de s´emparer de la RD Congo.

Ce dernier s´appuyait sur des exemples du peuple juif d´Israël, des USA, du Canada, de l´Australie et de la Nouvelle-Zélande, qui se seraient emparés des terres de leurs naïfs hôtes en les massacrant, pour en faire leurs propres pays. Il conclut son propos en disant : « que les Tutsi seront le 3ième peuple à qui Dieu donnera le Congo ». Cela fait froid dans le dos ! Ce bonhomme est un véritable loup ravisseur couvert de peau d´agneau, s´abritant sous la Bible pour voler, dérober et égorger.

La diversion, le mensonge et la victimisation comme règles de jeu.

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Et pourtant, le 22 novembre 2022, une délégation des leaders politiques de la Communauté des Banyarwanda, composée notamment de : RUBERWA Azarias, NYARUGABO Moïse, MWANGACHUCHU Édouard, GISARO Alexis, BIZIMANA KARAMUHETU alias Bizima Kara, pour ne citer que ceux-là, avait été accueillie par le président de la République Félix Antoine TSHILOMBO, pour lui exprimer leur inquiétude liée semble-t-il à la « sécurité » de leur communauté vivant au Congo, qui aurait ˗ selon leur version des faits ˗ été menacée.

Et pour cause, la population réclamait à l´État l´expulsion des Banyarwanda du Congo vers leur Rwanda d´origine, pour leur supposée implication et soutien à leurs « compatriotes » terroristes du M23/RDF. Maîtrisant à merveille la diversion, sans sourciller et regardant droit dans les yeux « Fatshi-Béton /Mukwa Ntombolo » (Mdr !), ces leaders banyarwanda juraient le ciel, et niaient tout en bloc en se victimisant comme à l´accoutumée comme quoi : « qu´ils seraient l´objet d´une prétendue «xénophobie » et d´une « haine » gratuite à cause de leurs faciès ». N´importe quoi ! Eh bien, il n´avait suffi que d´un peu de temps pour que la vérité n´éclate au grand jour, à travers bien sûr les révélations de la FBI et l´éffroyable découverte de caches d´armes à Rubaya, pour qu´enfin le monde entier ne se rende à l´évidence : que ce sont bien eux les plus gros pourvoyeurs d´insécurité dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, et bien entendu, à l´échelle nationale.        

Voici donc là la manière de nombre de Banyarwanda d´être loyaux à la RD Congo et leurs concitoyens. N´est-ce pas là de quoi apporter de l´eau au moulin du « Projet de Loi Tshiani » ? Désormais soumis à l´examen de l´approbation de l´Assemblée nationale congolaise, et dont nous saluons au passage la pertinence ?

Votre communauté des Banyarwanda doit se soumettre au respect des lois de la République Démocratique du Congo.

Enfin, votre communauté aura tout intérêt à se désolidariser du régime sanguino-génocidaire de Paul KAGAME au pouvoir au Rwanda, qui se sert de vous comme de simples marchepieds en espérant ainsi atteindre ses objectifs fous et utopiques. Mais aussi, qu´elle se désolidarise de ses leaders politiques fauteurs de guerre et patrons de groupes armés qui sèment le désarroi, la mort et la désolation dans le Nord et Sud-Kivu. Montrez que vous vous soumettez aux lois de la République vis-à-vis de laquelle vous êtes censés être loyaux et reconnaissants. Car, retenez bien chers concitoyens Banyarwanda, qu´aucun vote ou référendum populaire ˗ si jamais nécessité y avait ou y aurait ˗ à travers l´Histoire de notre « pays commun », ne vous aurait donné et ne vous donnerait à l´avenir ce que l´État congolais vous a octroyé depuis le Congo belge à ce jour.

Et d´autre part, montrez que vous vivez en parfaite harmonie et dans une coexistence pacifique avec les tribus autochtones qui vous ont accueillis et adoptés, à l´instar d´autres communautés étrangères vivant au Congo.

Certes, il doit encore y avoir des éléments réfractaires à la paix au sein de votre communauté. Car, il est inconcevable – selon certaines sources – qu´après les judicieuses déclarations du ministre GISARO Alexis en faveur de la République lors d´une communication aux côtés de son collègue chargé de la Communication et porte-parole du Gouvernement MUYAYA Patrick en février dernier, prenant ses distances par rapport au régime criminel de Paul KAGAME, que celui-ci, soit semble-t-il taxé de traître à la cause – on ne sait laquelle ? – de votre communauté. N´ont-ils pas perdu le bon sens ? Il n’y a point en eux d’intelligence ?

Car, à la lumière de ce à quoi le peuple congolais assiste depuis bientôt trois décennies, tout porte à croire que beaucoup d´entre vous ne vivent au Congo que physiquement, c´est-à-dire uniquement de par le corps. Mais en esprit, ils sont plutôt restés ou tournés vers le Rwanda. Des plus grandes personnalités aux plus petites de votre communauté, tout ce qu´elles entreprennent comme projets des plus grands aux plus petits, ne sont orientés qu´en direction du Rwanda. Et cette règle de vie pour ainsi la qualifier, est la même que l´on observe avec ceux des vôtres qui vivent avec nous (ici) dans la diaspora congolaise de partout.

D´ailleurs, nous ne disposons à ce titre d´aucun élément faisant par exemple état de la construction de ne fût-ce qu´une petite maison à Kinshasa, à Lubumbashi, à Kisangani, à Mbuji-Mayi, à Kikwit voire à Goma ou Bukavu, ou dans une quelconque autre ville congolaise, appartenant à RUBERWA Azarias, à NYARUGABO Moïse ou à qui d´autre, si ce n´est qu´au Rwanda qu´ils font toutes leurs réalisations. Eh bien, à quoi donc sont-ils en définitive Congolais ?

Enfin, pour ceux des vôtres qui pensent que c´est plutôt le Rwanda qui fait leur affaire comme leur vraie patrie, puisqu´ils ne peuvent être loyaux envers le Congo, eh bien, ils n´auront qu´à faire un choix clair et sans équivoque d´aller librement et définitivement s´y installer. Et d´ailleurs, là-bas, c´est le cas de le souligner, ils auront l´avantage d´y trouver aux côtés de la grande famille restée sur place, le soutien total de l´Article 7, alinéas 3, 5 et 6, de la Constitution rwandaise qui stipule clairement :

La nationalité rwandaise d’origine ne peut être retirée.

Les Rwandais ou leurs descendants qui, entre le 1er novembre 1959 et le 31 décembre 1994, ont perdu la nationalité rwandaise suite à l’acquisition d’une nationalité étrangère sont d’office réintégrés dans la nationalité rwandaise s’ils reviennent s’installer au Rwanda.

Les personnes d’origine rwandaise et leurs descendants ont le droit d’acquérir la nationalité rwandaise, s’ils le demandent.

Retenez qu´en continuant à vous comporter en inciviques et en rebelles, l´État souverain du Congo se réserve bien le droit de vous confisquer à n´importe quel moment sa citoyenneté qu´il vous a accordée, et personne ne l´en empêcherait.

De toute façon, à la lumière des dispositions constitutionnelles rwandaises ci-haut reprises, cette éventualité ne serait qu´un moindre mal qui ne ferait pas de vous des apatrides. Car le Rwanda, qui, au terme des accords signés avec le gouvernement de Grande-Bretagne, confirme de ce fait disposer d´assez d´espace pour pouvoir lui absorber tous ses déboutés du droit d´asile « du monde entier », garde bien évidemment aussi ses portes grandes ouvertes pour acceuillir à souhait ses propres ressortissants et leurs descendants. N´est-ce pas ?

Ceci dit, je pense qu´entre concitoyens congolais, nous devons savoir supporter de nous regarder dans les yeux et de nous dire mutuellement certaines vérités. Et ce, dans l´intérêt commun et supérieur de notre peuple auquel vous êtes supposés vous aussi appartenir.

STOCKHOLM, le 1 avril 2023

Pépin LULENDO                   

info@kamaplustv.net

2 commentaires sur “RD CONGO : la citoyenneté congolaise n´est pas la nationalité d´origine. Retenez qu´en vous comportant en inciviques et en rebelles, elle pourrait bien vous être retirée…

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