Le colonel rwandais des FARDC rapatrié et enterré au Rwanda.

Le colonel rwandais des FARDC rapatrié et enterré au Rwanda.
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RD Congo: son armée nationale (les FARDC) infiltrée jusqu´à la moelle épinière par des éléments rwandais, a été rendue inapte à remplir sa fonction régalienne.

D´aucuns diraient que c´est presque partout en Afrique qu´il se passe des choses insolites. Certes, on en disconvient pas. Néanmoins, s´agissant de la République Démocratique du Congo, ce qui s´y passe au-delà son caractère rocambolesque, au sein de ses institutions militaro-politiques et administratives, dépasse tout entendement.

Il est repris ci-haut, la photo de celui qui, jusqu´à sa mort récente le 22 novembre dernier, fut un officier des Forces armées de la République Démocratique du Congo, les FARDC en sigle, en l´occurrence le colonel RUTERERA. Ce dernier venait d´être récemment abattu sur le front de Kilembwe, une localité de la province du Sud-Kivu, alors qu´il combattait les forces patriotiques d´auto-défense pour la protection de l´intégrité territoriale, aujourd´hui gravement mise à mal par des populations allogènes en intélligence avec des puissances étrangères d´où ils sont originaires, ayant des visées expansionnistes et des prétentions territoriales en RD Congo.

Le comble du paradoxe à la suite de cette mort sur le « champ de bataille » est que: la dépouille mortelle de celui qui se réclamait ― depuis la prise de pouvoir par l´Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (l´AFDL) en mai 1997 ― appartenir à ladite Communauté Banyamulenge, et originaire de Minembwe pour lequel il s´en prenait aux Mai-Mai, a été rapatriée au Rwanda pour y être enterrée. Plutôt que de se faire inhumer avec tous les honneurs dûs à song rang de haut gradé, sur ce qui serait censé être le « sol des ancêtres » et pour lequel il venait de verser son sang. N´est-ce que cela paraît tout autant bizarre que contradictoire? Bref, le véritable problème auquel la RD Congo fait face est celui de l´infiltration de son armée nationale en particulier et de toutes ses institutions par des éléments étrangers. Le tout, bien entendu, facilité par le collaborationnisme de ses propres filles et fils avec l´intrus. 

En effet, ce cas d´espèce ne doit pas être banalisé par la conscience nationale congolaise comme un petit incident de parcours. Bien au contraire, cela est d´une gravité extrême qu´il mérite être pris avec le plus grand sérieux, afin de commencer à penser trouver les voies et moyens pour y rémedier une bonne fois pour toutes. Aux grands maux, les grands remèdes, dit-on. Car, cette affaire du décès de ce colonel dont le corps a été rapatrié et enterré au Rwanda d´où il était originaire et citoyen à part entière, n´est qu´un exemple parmi tant d´autres, et ce, dans toutes les sphères d´activités de la vie nationale congolaise. Jusqu´à quand va-t-on continuer à assister sans réagir à cet état des choses? En deux décennies, le macabre spectacle qui en résulte, a fauché la vie des millions de Congolais sans que le monde s´en émeuve.  

En dehors de l´armée nationale (les FARDC) où pareils cas sont monnaie courante, on trouve aussi beaucoup d´autres cas similaires de ces « Citoyens rwandais sans frontières » dans l´arène politique congolaise. Où à titre d´exemple, il nous reviendrait à l´esprit le cas il y a quelques années: d´un soi-disant député national au Congo, qui s´était fait emprisonné au Rwanda pour y avoir escroqué de l´argent des emprunts contractés en tant que Rwandais auprès d´un établissement bancaire de la place. Et le même individu, après s´être volatilisé dans la nature de son pays suite à son forfait, réapparaîtra de nulle part mais cette fois-ci au Congo, pour s´y retrouver ― on ne sait par quelle magie? ― à l´Assemblée nationale en tant que député élu, par on ne sait qui. Vous n´êtes pas non plus sans ignorer qu´une pléiade de Rwandais sont agents de l´Agence nationale de renseignements (l´ANR). De jour, ils viennent travailler en tant que tels à Goma, et à la nuit tombée, ils retournent passer leurs nuits chez eux en famille à Gisenyi au Rwanda.

Et de pareils cas, il y en des légions pour pouvoir les énumérer tous. On n´en prendra que quelques uns des plus emblématiques tels « des arbres qui cachent la forêt » que sont notamment:

  1. Le général James KABAREBE, actuel Conseiller en matière de sécurité du président rwandais Paul KAGAME, ex-ministre rwandais de la Défense nationale de 2010 à 2018, et ex-Chef d´état-major général de l´armée de son pays (Rwandan Defense Forces) pendant 10 ans, avait précédemment occupé le même poste en RD Congo de mai 1997 jusqu´à sa fuite au Rwanda fin juillet 1998, immédiatement suivie de leur guerre d´agression contre le Congo à partir du 2 août de la même année.                                                                                   
  2. La Rwando-tanzanienne alias Jaynet KABILA, en réalité tante maternelle de son dit frère jumeau et maître des lieux de Kingakati, ne s´était pas privée de pousser son arrogance et son mépris vis-à-vis des Congolais au plus haut point, en déclarant ouvertement au cours d´une plénière à l´Assemblée nationale en septembre dernier, qu´elle avait fait son service national dans l´armée de sa « nation que serait la Tanzanie » avant d´entamer ses études universitaires? Est-ce que d´après vous Messieurs-dames les incrédules, les étrangers ou les Congolais sont-ils autorisés à faire ce service dans un pays qui n´est pas le leur? Pourtant, ce même individu se retrouve depuis le 30 octobre dernier à la tête de la Commission Défense et Sécurité de cette même Assemblée nationale, Chambre basse du Parlement congolais. Ci-dessous, la vidéo qui s´y rapporte:                                                                                                               
  3. Parlons du cas Déogracias RUNGUIZA, autrefois Directeur général de l´entreprise de construction belge Axeltra Béton/Rwanda dont le siège social est basé à Kigali. Et je précise: un poste de responsabilité uniquement réservé aux nationaux (Rwandais). Ce bonhomme qui se trouve être le beau-père d´alias Joseph KABILA ― autrement dit selon ses thuriféraire « président honoraire » et sénateur à vie ― s´est retrouvé depuis 20 ans à nos jours comme par enchantement à la tête de la Direction Générale des Douanes et Accises, DGDA en sigle, c´est-à-dire, l´Administration douanière de la RD Congo comme soi-disant Congolais d´origine.

Des Congolais d´une rare espèce et d´une incrédulité quasi-irrationelle, demandent qu´on leur en fasse un dessin pour s´en convaincre.

De ce qui précède, vous comprendrez et verrez avec plus de lucidité pourquoi notamment: les massacres et la violence sous toutes ses formes contre les populations civiles congolaises, orchestrés par le régime criminel de Paul KAGAME et ses proxies sur place au Congo, perdurent depuis 23 ans en Ituri, à Beni, à Butembo, à Bunia et au Sud-Kivu. Car, la vérité est toute simple: ce dernier a déployé son personnel politico-militaire et administratif en RD Congo, lequel personnel a infiltré toutes les institutions du pays au point de les saborder et de les paralyser de l´intérieur, en les rendant ainsi inaptes à la défense des intérêts supérieurs du peuple congolais. De la Présidence de la république, au Parlement bicaméral, jusqu´au Gouvernement; en passant par tous les circuits bancaires, les services de sécurité et de renseignements, de l´Armée à la Police nationales de la RD Congo, infiltrés jusqu´à la moelle épinière.

Ainsi, les officiers et les hommes de troupe rwandais qui noyautent l´Armée nationale (les FARDC), soit près de 43 000 soldats rwandais, 24 généraux dont le « Commandant suprême » des FARDC, en la personne de celui qui se fait faussement appeler Joseph KABILA, 545 officiers sur un total d´environ 130 000 hommes, sont en intélligence et en étroite collaboration avec l´ennemi contre le peuple et son armée, les FARDC.

Notamment les ADF-Nalu « ougandais », les M23 ― organisation terroriste rwandaise dont les éléments récemment amnistiés par Félix-Antoine TSHILOMBO Tshisekedi, seront bientôt intégrés dans l´Armée nationale ― et tous les autres groupes terroristes qui pullulent et opèrent dans l´est du Congo transformé en vaste abattoire à ciel ouvert. Tous ces intrus y avaient été incorporés jadis à travers de prétendus « Brassage et Mixage ». Des termes insolites, sortis de nulle part et ne signifiant rien de légal et de légitime, consistant à intégrer aux postes stratégiques « au nom des soi-disant Accords de paix imposés » aux Congolais: ces bandits de grand chemin. Tous, sont aujourd´hui maintenus à leurs postes par Félix-Antoine TSHILOMBO  Tshisekedi qui n´a pas le droit, au terme des accords qu´il a conclus avec ceux qu´il se vante d´appeler fièrement ses partenaires du FCC, de les bouger de là, de peur d´en subir les fâcheuses conséquences. Ainsi, on sait d´où vient le mal. Au lieu de pleurnicher, agissons plutôt.

Qui donc croit pouvoir dire mieux que les habitants de Beni, en émeutes continuelles depuis quelques jours pour dénoncer de l´immobilisme et de la complicité de la mission des Nations unies (MONUSCO) avec l´ennemi? Ou qui croit dire mieux que MBUSA NYAMWISI Antipas? Originaire de Beni-Lubero, et un des ex-leaders de la victorieuse coalition électorale LAMUKA ayant fait défection en juillet dernier, qui, pas plus tôt que ce 24 novembre 2019, accusait nommément sur les antennes de la Radio France Internationale (Rfi), le général Muhindo Akili MUNDOS ― figurant sur la liste noire du Comité des sanctions des Nations unies ― Commandant des opérations “Sokola” des FARDC à l´est, d´être de mèche avec les ADF-Nalu qui, en plus de leurs massacres de la semaine dernière, en ont encore perpétré d´autres plus crapuleux sur les populations civiles de Beni ce lundi 25 novembre. Croyez-vous que ce dernier l´incriminait gratuitement sans en détenir des informations crédibles? Non, loin s´en faut!

En rappel, le 20 novembre dernier, on n´apprenait avec stupéfaction depuis des sources fiables au Sud-Kivu, la désertion d´un colonel des FARDC avec la totalité de son régiment surarmé en matériels de guerre, composé essentiellement de ses frères Banyarwanda (alias Banyamulenge), pour s´allier à la milice des Banyarwanda NGUMINO, qui y opère sous le haut commandement conjoint d´Azarias RUBERWA, à savoir ministre national à la Décentralisation et à la Réforme institutionnelle et de Moïse NYARUGABO, à son tour, député national. Et ce, dans le cadre de leurs préparatifs de lancer incessamment ― en coordination avec plusieurs milliers de soldats rwandais entrant clandestinément au Congo ― une vaste offensive à Minembwe et ses environs, contre les forces patriotiques d´auto-defénse pour la protection de l´intégrité territoriale Mai-Mai du Général WAKUTUMBA William et ses compagnons d´arme.

En effet, là où le bât blesse dans ce « cauchemar national » qui porte bien sûr un nom, à savoir: l´occupation politico-militaire et administrative rwandaise ― soutenue par certains milieux politico-financiers mafieux occidentaux ― sous laquelle vit la RD Congo depuis près de 23 ans, est qu´en dépit de toutes les évidences et des tristes réalités vécues au quotidien par ce peuple humilié, il y a encore des Congolais d´une rare espèce et d´une incrédulité quasi-irrationelle qui, pour des raisons d´intérêts égoïstes et partisans, demandent qu´on leur en fasse un dessin pour s´en convaincre. Car d´après eux, tant que le drapeau rwandais ne flotte pas officiellement en RD Congo, ils n´y croiront pas. Comme si ces Occupants étaient aussi irréflèchis et bêtes pour s´exposer à ce point-là, en étalant obstensiblement au grand jour ― et à la face du monde ― leur mode d´opération, en revendiquant ouvertement l´occupation du Congo.

Les mêmes causes produiront les mêmes effets, et l´acte que vient de poser Félix-Antoine TSHILOMBO en faveur du M23 s´appelle Haute trahison.

Félix-Antoine TSHILOMBO Tshisekedi, faisant office de président de la république, a été une fois de plus contraint par Paul KAGAME et le Tutsi-power agissant sous le couvert du FCC, qui l´ont imposé à la tête de la RD Congo, d´intégrer au sein de l´Armée nationale le M23 dont éléments ne se sont malheureusement pas mués en « Enfants de choeur » pour qu´on oublie aussi facilement tous les crimes de guerre à leur actif contre les populations civiles congolaises, tout en sachant que les mêmes causes produiront les mêmes effets.

Tout ce qui par le passé avait été ou paraîssait difficile à réaliser en termes de décisions pour le régime d´Occupation rwandaise, est désormais devenu facile à obtenir avec Félix-Antoine TSHILOMBO Tshisekedi qui lui sert de faire-valoir et de bouclier de protection. Car, maintenant que ce n´est plus officiellement un Rwandais aux commandes du pays, pour que l´on crie encore à l´étranger qui prend des décisions qui orientent la politique du Congo en faveur des intérêts économiques, politiques et stratégiques de son pays de provenance. Mais ils ont plutôt flanqué à la « tête de la RD Congo »: un malléable pantin congolais dont ils se servent à leur guise, pour tout obtenir et tout faire passer comme une lettre à la poste. Voila, c´est plus intelligible.

Ainsi, les actes que pose Félix-Antoine TSHILOMBO Tshisekedi, qui ne fait qu´accomplir textuellement la volonté de ses mentors, au nom d´une soi-disant politique « de réconciliation et de bon voisinnage » avec le Rwanda et l´Ouganda, pendant les dix mois qu´il a passé à ce poste de président de la république ― usurpé à Martin FAYULU Madidi ―, s´appelle la Haute trahison envers la nation. Car ces deux pays agresseurs n´ont jamais et ne sont même pas prêts à faire amende honorable pour la perte des millions de vies humaines qu´ils ont causées. Ils n´ont jamais et ne sont pas prêts à verser le moindre dollar pour tous les dommages matériels qu´ils ont causés et continuent de faire subir à la RD Congo. Bien au contraire, ils continuent tout bonnément à l´exploiter avec toutes les facilités actuelles que leur accorde généreusement le figurant président de la république, sans aucune contre-partie et sans leur en exiger des préalables. Bref, il n´y a jamais eu plus traître que ce dernier à la tête du Congo.

Enfin, à l´attention de nos amis africains voire de ceux d´Outre-mer qui éprouveraient quelque peu du mal à cerner la problématique congolaise, on leur dira ce qui suit: représentez-vous en tant qu´Ivoirien ou Camerounais, Américains ou Français, et qu´au-delà des antécédents ou des « différends latents » existant ou ayant existés autrefois entre vos pays et vos voisins, que le cadavre d´un officier de haut rang de votre armée nationale « tombé au front », soit transféré au Burkina-Faso ou au Nigeria, en Russie ou en Allemagne pour y être enterré. Réflexion: si le bonhomme en question était réellement un fils du pays, pourquoi ne pas l´inhumer avec les honneurs qu´il mérite au lieu d´emmener sa dépouille ailleurs ? Eh bien, votre réponse à cette cruelle éventualité, est justement l´illustration de l´état d´esprit et du degré de frustration dans lesquels se trouvent les Congolais depuis deux décennies. Ainsi donc, après s´être représenté cette répugnante image, il est à espérer que vous saurez mieux comprendre le peuple congolais.

D´aucuns diraient que c´est presque partout en Afrique qu´il se passe des choses insolites. Certes, on en disconvient pas. Néanmoins, s´agissant de la République Démocratique du Congo, ce qui s´y passe au-delà son caractère rocambolesque, au sein de ses institutions militaro-politiques et administratives, dépasse tout entendement.

 

STOCKHOLM, le 27 novembre 2019.
Pépin LULENDO

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