Hommage à Niousséré Omotunde Kalala

Hommage à Niousséré Omotunde Kalala

 

honneur à toi ô Niousséré Omotunde! Toi qui n’a pas su goûter aux délices de la vieillesse, mais qui as su, le temps d’un éclair, consciencieusement remplir ton rôle. Chaque minute de ta vie à été consacrée à la recherche de la vérité historique africaine et universelle. Et tu as vécu intensément. Par des centaines de conférences par toi tenues, et des livres par toi écris, tu laisses un trésor colossal sur lequel la génération présente s’en inspire et continue le combat de la désaliénation.


Tu étais d’une simplicité exemplaire quand je t’ai vu à la télé, il y a quelques semaines au Cameroun, partager la table avec tes frères dans une atmosphère familiale. Oui, un intellectuel, tu l’étais, et c’est la raison pour laquelle tu étais si facilement abordable.


Tu sais, Niousséré Omotunde, du temps de nos ancêtres et même de mon enfance quand l’étoile filante striait le ciel d’Afrique scintillé de milliers d’étoiles, nos mères, devant notre extase, notre admiration du phénomène, nous demandaient de formuler un voeu. Parce que ta vie a été comme une étoile filante dans les soubresauts de la recherche de l’identité africaine, comme les enfants de jadis, la jeunesse africaine a formulé un voeu : celui d’institutionnaliser les classiques africains dans l’enseignement de tous les pays d’Afrique. C’est là le seul et vrai hommage que l’Afrique doit te rendre.


Je sais que tu m’écoutes, ô Niousséré Omotunde, puisque tu n’es pas encore détaché de la chair. Tu vas seulement disparaître au vu de tes semblables. La mort a vaincu ton corps, elle ne pourra pas vaincre ton âme. Quand tu te rapprocheras du trône de la Maât, la plume de l’oiseau pèsera plus lourd sur la balance du jugement que ton coeur. Parce que tu auras dit à la Déesse : “Je n’ai pas caché la vérité historique à mes semblables”. Et tu auras acquis l’immortalité, pas celle déjà acquise, humaine, de tes ouvrages et de tes souvenirs auprès des humains, mais celle de la spiritualité auprès des génies.


Où êtes-vous, Professeurs Coovi, Bilolo et autres ? Pleurez votre frère et ami ! Que la jeunesse africaine console les africains de la Guadeloupe ! Que les hommages abondent à la hauteur du savant, tout comme son verbe abondait pour convaincre les plus sceptiques d’entre nous sur nos propres valeurs, sur notre propre identité. Que la douce main du patriarche Théophile Obenga vous console et salue la mémoire de son fils de la science Niousséré Omotunde! Ô doyen Cheikh Anta Diop ! Reçois ton disciple dans le Panthéon des femmes et hommes illustres de l’Afrique éternelle.


Bababebole Kadite
Norvège, 19/11/22.

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