Le Docteur Denis Mukwege en visite en Suède à Goteborg

Le Docteur Denis Mukwege en visite en Suède à Goteborg
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Saviez-vous que le Prix Nobel de la Paix 2018, en l’occurrence le Docteur Dénis MUKWEGE, sommité scientifique de réputation mondiale et fierté nationale congolaise était en visite en Suède le week-end dernier ?

En provenance d’Osaka au Japon, autrement dit l’Empire du Soleil levant, où il avait été fait quelques jours plus tôt Docteur Honoris Causa de la plus grande université de la place, le célébrissime chirurgien et obstétricien congolais séjourna à Göteborg, deuxième ville et capitale économique du royaume de Suède, en vue d’honorer ses autres engagements internationaux.

En effet, tiraillé par un programme bien plein, il prit part à une conférence conjointement ténue avec ses deux autres collègues, Docteurs Honoris Causa comme lui, cette fois-ci, de l’Académie Sahlgrenska de Suède, à savoir: Gunilla BACKMAN et Carl BENNET, le vendredi 18 octobre 2019, de 11h30 à 12h30, dans la salle de conférences Wallenberg.

Ensuite, le samedi 19 octobre à partir de 19h00 heure locale, le Docteur Dénis MUKWEGE participa à une soirée de gala, assortie d’une collecte de fonds en faveur de l’hôpital de référence de Panzi de Bukavu au Sud-Kivu dont il est le directeur, organisée en l’église Smyrnakyrkan, à laquelle il appartient sous la double casquette de membre et de pasteur.

Enfin, le dimanche 20 octobre à 11h00, en tant qu’invité d’honneur et pasteur, il eut l’exclusif privilège de prêcher au cours du culte dominical, dans une église bondée de monde et de diverses personnalités venus y assister.

Ainsi, en marge du programme ecclésiastique, et en dépit de son calendrier très chargé, il a tenu à tout prix à recevoir en audience, dans une salle de confidentialité prévue pour de telles occasions, une délégation de la Communauté congolaise de Västra Götaland dont il a eu écho pour le remarquable travail en cours qu’elle est en train de réaliser.

Laquelle délégation de la Communauté congolaise fut conduite auprès de cet hôte d’honneur par son représentant M. Freddy MAENGANDO et son secrétaire en charge de l’Administration M. Pépin LULENDO, aux côtés desquels s’étaient joints une dizaine de ses membres, où le Docteur les avait encouragés à s’engager davantage, en donnant le meilleur d’eux-mêmes dans l’oeuvre de la construction d’une future communauté congolaise de Suède mieux structurée, bien unie, forte et prospère.

Ainsi donc, à la question du secrétaire en charge de l’Administration de savoir quel était le but poursuivi par la mise en place, à son initiative, d’un Fond Mondial pour les Rescapés, Dénis MUKWEGE répondit comme suit et je cite:

Partout où nous allons à travers le monde disait-il, des victimes ou des rescapés d’exactions diverses nous demandent des réparations soit sous une forme morale ou matérielle pour les dommages subis. D’où la nécessité pour nous en notre qualité d’initiateurs, de mobiliser des ressources financières et autres, auprès des gouvernements et des certains privés de par le monde à cette fin.

Principale raison de ma rencontre d’avec le président Félix-Antoine TSHILOMBO Tshisekedi à New York, en marge de la 74ieme cession de l’Assemblée générale de l’ONU, pour que la RD Congo, qui est concernée au plus chef, mette aussi à son tour la main dans la poche pour soutenir ce projet.

À titre d’exemple, à Bunia dans la province de l’Ituri, les femmes congolaises victimes de viols comme arme de guerre, nous demandent qu’une église leur soit construite, où les tribus Lendu et Hema, autrefois en confrontation armée, pourront aller prier ensemble, afin qu’ils comprennent qu’ils sont tous des créatures du même Dieu.

Pour ce faire, la France a promis de faire un don de 3 millions d’euros au profit du fameux Fond mondial. Et le Japon quant à lui, aux dires de son Premier ministre précise le Docteur, serait prêt à en donner même 100 millions d’euros, sous condition que le sensible sujet portant sur des excuses à présenter aux femmes coréennes victimes de leur animosité d’antan ne soit absolument pas abordé.

En Corée du sud, lesdites « Femmes de réconfort » selon la terminologie officielle de l’armée et la marine impériales japonaises, qui enlèverent des filles mineures par dizaines de milliers pendant la Seconde Guerre mondiale, afin de les réduire en esclaves sexuelles dans des centres aménagés à cette fin, alors qu’elles n’étaient pas des prostituées. Celles-ci nous ont dit, qu’elles n’exigent depuis lors, rien d’autre que des excuses formelles comme réparations de la part du gouvernement japonais resté inflexible, qui, refusant selon lui de perdre la face, ne l’a jamais fait jusqu’à ce jour. Fin de citation.

Tenez bien! À l’opposé de la Corée du sud qui ne lâche pas l’affaire malgré le temps qui est passé, en RD Congo par contre, malheur est de constater qu’on nous impose depuis 18 ans des soi-disant réconciliations avec nos bourreaux des Grands Lacs africains et les violeurs de notre gente féminine , assorties de l’interdiction formelle de leur en exiger des excuses comme préalable.

C’est là la consécration solennelle de leur impunité internationale, au nom d’une prétendue paix régionale qui, jusqu’à preuve du contraire, ne les intéressent guère.

Enfin, pour clôturer en toute beauté la rencontre avec ses compatriotes sur fond d’une photo-souvenir de famille l’immortalisant, l’infatigable docteur Dénis MUKWEGE admiratif de ses hôtes, émit ainsi le voeu de voir lors de sa prochaine visite en Suède: l’action de cette Communauté congolaise de Västra Götaland couronnée de succès, en atteignant tous les objectifs qu’elle s’est assignés.

GÖTEBORG, le 25 OCTOBRE 2019

/Pépin LULENDO/

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